Le drapeau rouge

Publié le par emir

Les révoltés du Moyen-Âge
L’ont arboré sur maints beffrois.
Emblème éclatant du courage,
Toujours il fit pâlir les rois.

 

Refrain
Le voilà !, Le voilà ! Regardez !
Il flotte et fièrement il bouge,
Ses longs plis au combat préparés,
Osez, osez le défier !
Notre superbe drapeau rouge !
Rouge du sang de l’ouvrier ! (bis)

 

Il apparut dans le désordre
Parmi les cadavres épars,
Contre nous, le parti de l'Ordre
Le brandissait au Champ de Mars

Puis planté sur les barricades,
Par le peuple de février
Il devint pour les camarades,
Le drapeau du peuple ouvrier.

 

Quand la deuxième République
Condamna ses fils à la faim,
Il fut de la lutte tragique,
Le drapeau rouge de juin !

 

Sous la Commune il flotte encore
À la tête des bataillons
Et chaque barricade arbore
Ses longs plis taillés en haillons !

 

Variante :
Sous la Commune il flotte encore
À la tête des bataillons
L’infâme drapeau tricolore
En fit de glorieux haillons !

 

Noble étendard du prolétaire,
Des opprimés sois l’éclaireur.
À tous les peuples de la terre
Porte la paix et le bonheur !

 

Les braves marins de Russie,
Contre le tsarisme en fureur,
Ont fait flotter jusqu’en Asie
Notre drapeau libérateur !

 

Un jour sa flamme triomphale
Luira sur un monde meilleur,
Déjà l’Internationale
Acclame sa rouge couleur !

 

Grève générale

 

Depuis le temps qu'on crève,
De froid, de faim, de tout,
Autant faire la grève,
Autant crever debout !

 

Refrain :
Marchons à la bataille,
Fronts hauts, et poings serrés,
La terre au loin tressaille,
Sous nos souliers ferrés.

 

Dans la splendeur florale
Du tiède mois de mai,
La grève générale
Commence pour de vrai.

 

Torrent près de la source,
Et fleuve un peu plus bas,
La grève dans sa course,
Grossit à chaque pas.

 

Partis à quelques hommes,
Sans armes en haillons,
Voyez amis, nous sommes
Déjà des millions.

 

Que veulent nos cohortes
De libres travailleurs ?
Frayer de leurs mains fortes
La route aux temps meilleurs.

 

L'armée attend en ligne,
Mur aux crénaux d'acier.
Les chefs ont pour consigne :
Ne faire aucun quartier.

 

Voici l'instant sublime :
Ouvrez vos rangs, soldats !
On vous commande un crime,
Nous vous tendons les bras !

 

Victoire, au lieu de mordre
Le peuple en pleine chair,
Sourds aux bourreaux de l'ordre,
Ils ont mis crosse en l'air !

 

Devant nous, plus d'obstacle :
L'armée a fait son choix,
Elle aide à la débâcle
Du viel ordre bourgeois.

 

Pour faire la conquête
D'un monde radieux,
Plus rien ne nous arrête
Soyons nos propres dieux !

 

Publié dans Chants

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article